À peine trois mois après avoir commencé les cours à la prépa Architektôn, les élèves de la classe Ando ont déjà produit de belles créations. De magnifiques maquettes viennent dorénavant orner les étagères des locaux du Marais. L’occasion de revenir sur cet exercice particulier auprès de la prof et de quelques élèves.
Le sujet d’après la prof
Marie-Pierre est architecte urbaniste. Elle enseigne chez Architektôn depuis trois ans maintenant, et donne les cours de culture le matin et les cours de projet et d’atelier d’architecture l’après-midi.
Elle revient pour nous sur les principes de l’exercice : “Ce projet, c’est la surélévation d’un immeuble. Je prends toujours un immeuble qui est à côté de l’école, comme ça ils peuvent aller mesurer, ou faire des photos s’il leur manque des informations. Celui-là est au 7 rue du Perche. Le sujet est de venir combler ce trou et de faire une surélévation de l’immeuble.”
Deux cours et un exercice
Pendant les cours de culture, les étudiants de la prépa ont eu l’occasion de réaliser des exposés, en équipe, pour présenter des architectes célèbres. Le Corbusier, Gaudi, Frank Lloyd Wright… ce sont au total 12 architectes du monde entier qui ont été étudiés.
Pour mettre en rapport le cours de culture et le cours d’architecture, l’idée était de réaliser la surélévation “à la manière de…”, c’est-à-dire avec les caractéristiques de l’un des douze architectes présentés en classe. Marie-Pierre l’explique, “en première année d’archi, dans les ENSA, c’est un sujet qui tombe souvent”. Une façon de se mettre déjà dans la peau d’un étudiant de première année.
Le point de vue des élèves
Raymond, l’un des élèves de la classe, a choisi de faire sa maquette en reprenant les caractéristiques d’un architecte du XXe siècle, Le Corbusier. Il justifie son choix par le style et la vision de l’architecte : “C’est une figure incontournable de l’architecture moderne. Son style est minimaliste, très simple. Il privilégie l’homme et le met au centre de son architecture : il conçoit en fonction des dimensions et des proportions humaines.”
Ainsi, sa maquette se base sur les concepts architecturaux développés par Le Corbusier : “J’ai utilisé ses principes :
- La façade libre : c’est une façade qui n’est pas ornementée ;
- La fenêtre en bandeau ;
- Les pilotis pour supporter la toiture.”
Pour Agathe, qui a réalisé sa maquette à la manière d’Oscar Niemeyer, l’exercice était quelque peu difficile. “C’était la toute première maquette que je faisais, ça m’a beaucoup plu. J’ai trouvé ça difficile, il y a eu beaucoup de ratés et j’aurais bien aimé avoir plus de temps. Je n’ai pas pu tout finir et j’ai l’impression qu’il manque beaucoup de choses. Le fait qu’on doive choisir un architecte, ça donne aussi des contraintes mais c’était un challenge très intéressant à relever.”
Lola, de son côté, s’est inspirée d’Otto Wagner pour faire sa surélévation : “J’aime bien cet architecte parce que je trouve qu’il change et qu’il se démarque des autres. Il met beaucoup de couleurs, il utilise des formes différentes… Ce n’est pas comme les autres architectes qui font des choses carrées. En plus, je l’avais étudié donc je le connaissais bien.”
La professeure, Marie-Pierre, conclut : “Ce qui est intéressant, c’est qu’au final ils ont tous fait des choses différentes. Ils ont d’abord pris les relevés de la façade, ils l’ont dessinée puis l’équipe des délégués a créé la maquette de la façade. Chacun ensuite est venu y mettre son rendu et a expliqué son projet. Tous les élèves ont pu s’exprimer à l’oral, comme s’ils étaient devant un jury.” Chacun a été amené à montrer son interprétation à la classe.
Des travaux à ajouter dans le portfolio
Si tous les élèves semblent avoir beaucoup apprécié l’exercice et la conception de leur projet en volume, le sujet ne s’arrêtait pas là. Lola ajoute : “Après, on a fait des plans pour expliquer notre projet, et j’ai vraiment aimé ça aussi”.
En effet, après avoir conçu leur projet et monté leurs maquettes, les élèves ont été amenés à dessiner “le plan masse, les coupes et les élévations” de leur projet. Un exercice vraiment complet qui leur permet de repartir avec la totalité d’un projet architectural, à insérer dans le portfolio qu’ils présenteront dans leurs dossiers de candidature auprès des écoles d’architecture.
Enfin, pas de panique pour ceux qui ne savent pas bien dessiner ! Marie-Pierre l’affirme : “le fait de ne pas savoir bien dessiner n’est pas un problème tant que l’on a plein d’idées. Certaines maquettes sont moins bien faites que d’autres, mais ce n’est pas grave, tant qu’il y a de l’idée, de la créativité, et la compréhension du sujet. Le problème principal avec ce genre d’exercice, c’est simplement le manque d’investissement : c’est surtout là que l’on voit la différence entre les élèves.”
Vous aussi, vous êtes passionné d’architecture ?
Vous souhaitez intégrer une école d’architecture mais ne savez pas comment vous y prendre ? Quel que soit votre profil, Architektôn vous accompagne pour que vous puissiez réaliser votre projet. Comme Raymond, Lola et Agathe, la prépa annuelle vous donne toutes les clés pour réaliser des projets architecturaux, développer votre culture et préparer votre admission dans les écoles.
