En 2025, la France comptera non plus 20, mais 21 écoles nationales supérieures d’architecture. La dernière est localisée sur l’île de La Réunion. Aujourd’hui, c’est la branche outre-mer de l’ENSA Montpellier, mais cette année le gouvernement a décidé d’en faire une école d’architecture à part entière, la renommant ainsi ENSA de La Réunion.
Dans cet article, Architektôn vous présente cette nouvelle ENSA et revient sur les raisons de son autonomisation vis-à-vis de l’ENSA Montpellier et les conséquences de ce changement de statut.
Une ENSA Outre-Mer
Créée en 1988, l’ENSA La Réunion est une antenne de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, et le sera encore jusqu’en 2025, date à laquelle elle deviendra indépendante de son homologue métropolitain.
Son objectif déclaré est de “former des jeunes Réunionnais”, avec un objectif initial consistant à permettre au jeunes d’apprendre l’architecture avant tout déplacement sur la Métropole.
En effet, les études d’architecture sont longues, et l’insertion métropolitaine pas toujours aisée. L’ouverture de cette antenne a donc énormément facilité la tâche des étudiants, qui n’avaient pas besoin de faire un long voyage pour suivre leurs études d’architecture.
L’indépendance, pourquoi ?
Être une antenne de l’ENSA Montpellier signifie ne pas pouvoir prendre ses propres décisions de manière complètement indépendante et être rattaché à l’école principale pour des questions de budget.
En devenant indépendante, l’ENSA La Réunion peut désormais se fixer ses propres objectifs et continuer à développer ses propres partenariats, sans devoir passer par l’administration d’une autre école.
L’école possède déjà un réseau important et profite de sa position géographique dans l’Océan Indien pour nouer des relations avec des pays comme l’Australie, l’Afrique du Sud, le Mozambique et l’Inde.
À quoi s’attendre pour le futur ?
Tout d’abord, l’ENSA de La Réunion à prévu de s’agrandir. En 2026, l’établissement changera de locaux pour un campus tout neuf, construit par l’architecte Olivier Brabant. Il est déjà prévu que la réalisation de ces locaux sera éco-responsable et exemplaire en maîtrise d’énergie, l’environnement et l’écologie étant des problématiques figurant au cœur du programme d’enseignement de l’école d’architecture de La Réunion.
Pour la suite, c’est à l’école de décider ! Ayant déjà un rayonnement international, l’école devra entretenir la coopération scientifique et pédagogique avec ceux-ci. Les partenariats et échanges internationaux avec d’autres écoles devraient continuer et même s’accroître.
Pourquoi cette 21e ENSA est-elle importante dans le paysage de l’architecture aujourd’hui ?
À travers la création de l’ENSA La Réunion, l’Etat français se dote de la première école d’architecture implantée dans un département ultra-marin. Cette autonomisation de la branche réunionnaise de l’ENSA Montpellier permet de réaffirmer l’importance des territoires d’Outre-mer et constitue un pas significatif pour le développement culturel et éducatif de l’île.
Il s’agit d’un premier pas vers la création de nouvelles écoles d’architecture en départerment d’Outre-mer, un pas important qui est désormais fait !