Si vous vous intéressez à l’architecture, vous avez certainement déjà entendu parler d’Hector Guimard, architecte français célèbre pour ses édifices de style Art nouveau.
Ses constructions sont toujours visibles aujourd’hui à Paris et constituent, pour certaines, de véritables attractions. Le meilleur moyen de vous immerger dans ce style très distinctif et particulier reste encore de vous rendre sur place, pour voir les réalisations de visu. Êtes-vous prêt pour une petite balade ?
Hector Guimard : qui est cet architecte ?
Né à Lyon en 1867, Hector Guimard emménage à Paris dès les années 1880, et entre à l’École nationale supérieure des arts décoratifs en 1882. Là, il étudie notamment l’architecture et les écrits d’Eugène Viollet-le-Duc, qui le marquent beaucoup. Ces derniers théorisent les principes structurels qui régissent l’Art nouveau et que Guimard sera amené à suivre au cours de sa carrière d’architecte.
Si ses premières réalisations restent assez classiques, le style d’Hector Guimard évolue grâce à sa rencontre avec Victor Horta, à Bruxelles. Cet architecte belge est l’un des principaux représentants de l’Art nouveau en Belgique. L’hôtel Tassel, l’une de ses premières constructions, est considéré comme le premier édifice de style Art nouveau de la capitale belge, conçu selon les préceptes de Viollet-le-Duc.
Le Castel Béranger, première construction Art nouveau de Guimard
Après sa visite marquante de l’hôtel Tassel, Hector Guimard reprend complètement l’esthétique de l’immeuble qu’il est en train d’élever dans le XVIe arrondissement de Paris, le Castel Béranger.
Le bâtiment se distingue par une profusion de matériaux, de formes et de couleurs, à l’intérieur comme sur sa façade extérieure : ferronnerie, vitraux, fonte, lambris, papier peint… L’architecte joue avec l’asymétrie de l’édifice et crée des saillies et des retraits dans le bâtiment.
Suite à cette réalisation, Hector Guimard connaît une notoriété fulgurante et un nombre de commandes allant croissant, du XVIe arrondissement de Paris jusqu’à la banlieue parisienne.
Les bouches du métro, les œuvres parisiennes les plus célèbres de Guimard
Les réalisations de Guimard sont nombreuses : hôtels particuliers, synagogues, salles de concert… jusqu’aux bouches du métro parisien !
La compétition hors concours de Guimard
En 1900, la Compagnie du Métropolitain organise un concours pour habiller les entrées de ses stations de métro. Cependant, la société est déçue par le manque d’originalité des participants et décide d’annuler le concours afin d’imposer directement Hector Guimard. La rumeur la plus commune pour son inclusion est que le directeur, Adrien Bénard, a avancé sa candidature au conseil d’administration.
Dans tous le cas, ces « libellules » des verre et d’acier deviennent alors synonyme du métropolitain parisien. Paris, qui était en retard quant à son décor du métro, se voit obtenir l’un des styles les plus reconnaissable. Le verre, la fonte et l’acier sont encore encore aujourd’hui une apparence reconnue à travers le monde comme celui du Paris de « La Belle Époque », et se fondent très bien dans le décor parisien, tout en offrant une touche d’originalité.
Un héritage parisien en voie de disparition
Celui-ci crée, jusqu’en 1913, 167 ouvrages pour le métro parisien. Aujourd’hui, en subsistent 88. Ce sont les plus originaux qui ont malheureusement disparu, mais il est encore possible de voir ses fameux édicules ainsi que ses entourages en fonte.
Les entourages constituent aujourd’hui la norme et sont visibles au-dessus de nombreuses entrées de stations de métro, quand il ne reste plus que trois édicules, situées au niveau des stations :
- Porte Dauphine
- Abbesses
- Châtelet
Rendez-vous à ces stations de métro pour observer les ouvrages de Guimard et la façon dont ils s’intègrent dans le paysage urbain !
