Avec la réalisation que le climat change à cause de nos actions, beaucoup de pays ont commencé à changer leurs habitudes et sensibiliser leurs citoyens à la cause écologique. Recycler, utiliser moins d’énergie, prendre les transports en commun sont autant d’actions qui peuvent être accomplies par chacun pour diminuer l’évolution du problème.
Du côté architecture, de nouvelles avancées technologiques et courants de pensée permettent aux architectes d’explorer une meilleure façon de construire pour tous, et d’améliorer le confort de vie durablement en respectant l’environnement.
Confronter la problématique
La sensibilisation à l’écologie est un pas important, mais il faut aussi réaliser qu’avancer dans ce domaine est un effort constant. Il est plus facile, moins cher de construire sans respecter les points rendant un bâtiment plus respectueux de l’environnement. L’architecture écologique est un concept qui remonte au début du XXe, avec les “cités-jardins”. L’idée de réconcilier l’humain avec la nature est donc une ambition déjà ancienne, mais abandonnée en faveur de techniques plus performantes face à l’explosion de la population mondiale après la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd’hui, de nombreuses entreprises mais aussi des start-ups voient le problème et s’efforcent de faciliter le travail des entreprises de construction le plus possible en mettant au point des nouveaux matériaux aptes à améliorer le résultat final en une maison à énergie positive (maison créant plus d’énergie qu’elle n’en consomme).
Comment construire en respectant l’environnement ?
Trois points doivent être pris en considération lors de la construction d’un bâtiment si l’on veut améliorer son potentiel écologique :
- Le climat local et le positionnement.
La plus grande source de pollution venant des bâtiments est la consommation énergétique de ceux-ci. Que ce soit une question de chauffage en hiver ou d’air conditionné en été, un bâtiment utilise beaucoup d’énergie pour réguler sa température. Prendre en compte les enjeux du climat et mettre en place des moyens (orientation par rapport au soleil, cache-soleils pour réduire l’exposition solaire dans les endroits chauds, arbres pour briser les vents froids…) sont autant de solutions pour réduire l’empreinte énergétique.
- Les matériaux utilisés.
De leur création à leur utilisation, les matériaux de construction sont aussi responsables de la pollution liée à la construction. L’isolation passe aussi par les matériaux utilisés pour empêcher la déperdition thermique, et conserver la température à un niveau confortable pour les habitants sans compromettre l’environnement. Utiliser des matériaux moins polluants lors de leur fabrication comme les briques en mycélium est aussi une mesure faisant du chemin pour limiter les apports en carbone. - Des constructions créatrices d’énergie.
Conserver moins d’énergie c’est bien, mais en produire c’est mieux ! Les maisons dotées de leurs propres moyens de produire de l’énergie ont du progrès à faire, mais beaucoup de nouveaux chantiers sont conçus avec cette idée en tête. Que ce soit grâce à une consommation énergétique au mètre carré très efficace dû à la mise en place de régulations spécifiques pour limiter les pertes énergétiques, ou l’apport de panneaux solaires pour alimenter des parties spécifiques comme le chauffe-eau.
Le Prix RESEDA : qu’est-ce que c’est ?
Création toute récente du ministre de la culture, le prix RESEDA à été mis en place le 31 janvier 2023 pour valoriser les projets de fin d’études des étudiants en architecture. Les projets les plus écoresponsables réalisés par les étudiants en dernière année d’architecture seront récompensés, dans le but d’encourager les démarches plus engagées dans un but écoresponsable.
Tous les projets inscrits seront examinés en octobre 2023 pour décider des gagnants, et 20 lauréats seront décidés par un jury composé entre autres par le Conseil national de l’Ordre des Architectes. Ces lauréats bénéficieront en plus d’un prix d’État, d’une invitation avec résidence d’une semaine pour le festival des Cabanes à la villa Médicis de Rome en avril 2024. Ce festival d’architecture centré sur les constructions sur le thème de l’habitat durable et modulable est aussi un cadre idéal pour leur permettre de construire l’idéologie qui encadrera leurs créations futures.
Conclusion
L’architecture écologique est un défi de notre temps, mais un défi qu’il est possible de résoudre si les conditions sont réunies. Le soutien de l’État, l’encouragement du cadre universitaire mais aussi la décision consciente de vouloir faire mieux sont les points principaux pour former des architectes désirant construire des villes de demain.