Tout dessin mérite esquisse
Avez-vous déjà visité une maison de peintre ? Si oui, vous avez dû remarquer les nombreuses esquisses qui précèdent et préparent ses chef-d’œuvre : une scène majestueuse ne s’improvise pas, il est important d’avoir une idée préliminaire de l’agencement de la scène, voire de l’harmonie des couleurs, de la direction de la lumière. Tous ces éléments préparatoires feront partie de l’esquisse et évitent les incohérences dans le dessin final.
Le premier plan n’est pas toujours celui que vous croyez
Le premier plan en dessin, dans l’ordre chronologique du tracé, c’est le plan qui représente la plus grande importance pour vous dans l’organisation de votre dessin. C’est la partie qui vous semble la plus importante et que vous voulez mettre en valeur ; il est très astucieux de commencer par ce plan car cela vous aidera ensuite pour le respect des proportions.
Pensez lignes plutôt qu’objets
Ce qui bloque le dessinateur novice, c’est souvent l’inquiétude face à l’objet : si celui-ci est complexe, faits de multiples détails, vous risquez de vous perdre dans les proportions et avoir un contour trop grand pour ce que vous souhaitez y mettre, ou bien trop petit. Pour éviter cet écueil, nous vous conseillons de penser aux lignes plutôt qu’aux objets : en plissant les yeux, vous pouvez avoir une vision plus synthétique de la forme de l’objet ; essayez de dessiner celle-ci au moyen de quelques lignes droites, sans appuyer.
A vous de choisir par où vous souhaitez commencer
Il n’y a pas de consensus quand au commencement du tracé : certains préfèrent travailler assez longtemps le plan important, en ne laissant qu’une vague esquisse de ce qu’il y a autour pour la préciser ensuite, d’autres cherchent à placer sur la feuille des repères de manière à respecter la distance des objets les uns par rapport aux autres. La deuxième technique est toutefois plus prudente car elle évite que l’on manque de place à la fin du dessin.
Un point de fuite, ce n’est pas sorcier !
Nous vous le disions dans un article précédent, de nombreux tutoriels sur Youtube peuvent vous aider à apprendre les techniques de base, entre autres le point de fuite, et c’est en l’appliquant le plus souvent possible que vous perfectionnerez votre technique. Il n’y a pas lieu de se décourager si les premiers points de fuite que vous réalisez donnent un environnement déformé par rapport au réel ; vous ajusterez au prochain dessin.
Copiez vos aînés !
Comment les grands peintres ont-ils commencé ? Comme petite main d’un peintre, ils comblent quelques détails, renforcent une couleur, et petit à petit on leur confie des parties plus importantes de la toile. Si vous n’avez pas la chance d’être l’élève-apprenti d’un artiste, cela ne vous empêche pas d’appliquer cette méthode : essayer d’imiter des dessins (sans les décalquer), cela vous donnera de l’aisance pour l’étape plus difficile où c’est une vision en trois dimensions que vous devrez mettre sur papier.
C’est votre cerveau qui dessine
Prenez le temps de mentaliser votre dessin avant de noircir la feuille : il faut visualiser les lignes, construire une image mentale précise de ce que vous allez dessiner. Le plus difficile dans le dessin, c’est la conversion de la 3D, le volume (ce que votre œil vous montre) en 2D (la feuille de papier) : si vous réussissez mentalement cette opération, le tour est joué ! Un des points importants est la perception des inclinaisons : les pentes doivent vous alerter, car elles sont parfois difficiles à rendre sur papier. Soyez donc vigilants quand vous repérez une inclinaison dans le paysage que vous dessinez.
La quantité ne fait pas la qualité
Le défaut principal des jeunes dessinateurs est la tentation de surajouter chaque fois plus de matière : utilisez votre coup de crayon avec parcimonie, le blanc de la feuille a beaucoup d’importance. Lorsqu’il manque un détail, on peut toujours le rajouter ; en revanche lorsqu’on a trop dessiné, même avec une gomme il est difficile de rattraper son croquis !
Restez simples
Aussi bien pour l’outil que l’objet dessiné, ne visez pas trop vite la complexité : les natures mortes sont bien adaptées aux premiers essais, et il est recommandé de travailler au crayon HB plutôt qu’avec des matières peut-être plus élaborées mais moins souples, et surtout plus difficiles à maîtriser pour un novice.
Créez votre propre jeu de proportions
Il s’agit de se constituer un petit arsenal, qui sera votre étalon : dans vos dessins, essayez d’être conscient des proportions relatives des objets que vous dessinez. Au fur et à mesure, celles-ci deviendront familières et vous saurez quelle place donner à tel objet, selon la distance de vous à laquelle il se trouve.
Mais le plus important : si un objet vous pose problème, changez de modèle ! Ne bloquez pas sur un paysage, un visage ou une nature morte pendant des heures, il y a tant de choses à dessiner autour de vous !